"OTTO DIX - METROPOLIS". Collectif. Editions Fondation Maeght, Saint-Paul. 1998. Grand fort in-8 carré, dos droit, couverture toilée marron sous jaquette illustré en couleurs. 272 pages. Textes en français de Rainer Beck, Sabine Gruber, Jean-Louis Prat & Johann-Karl Schmidt, illustré de près de 240 reproductions photographiques, 140 en noir & blanc et 97 en couleurs, in-texte et hors texte. Ouvrage réalisé dans le cadre de l'exposition éponyme à la Fondation Maeght, Saint-Paul, du 02 Juillet au 18 Octobre 1998.

 

"Au moment où se construit l'Europe, certaines images essentielles créées par les grands peintres de ce siècle demeurent, hélas, encore trop méconnues, voire inconnues. Ces images fortes et indispensables assurent pourtant la compréhension et la cohésion de ce continent. Elles sont indissociables de notre histoire, de ce quotidien de la vie et de l'art constitué d'une mosaïque de peuples qui ont, durant des siècles, assumé leur autonomie culturelle et leur destin, de manière presque jalouse, par crainte de l'autre, par peur du lendemain. Trop souvent retranchés les uns des autres, ces pays privés de la connaissance de leurs diversités culturelles – seules vraies richesses, trop souvent mises en défavorable évidence – sont maintenant appelés à les brasser, à les redéfinir, de manière à mieux connaître les sources de leur passé commun. Pour des raisons évidentes, historiques, l'art allemand a toujours occupé une place essentielle dans l'histoire des peuples de ce continent. Placé au centre de ce qui devient un nouveau symbole de tolérance et de liberté, il se doit d'être enfin reconnu. Pour la plupart d'entre nous, Otto Dix participe à cette méconnaissance et de cet oubli. Il revendique cette culture germanique de façon haute et forte, ainsi qu'une liberté mise au service unique de la peinture qui clame de manière salutaire ce qu'il advint de la société allemande de l'entre-deux-guerres. Œuvre prémonitoire, elle s'inscrit, avec celle d'autres compagnons, à l'abrupte rupture qui va, hélas, être mise en place et, par là-même, amener tant de douloureux malentendus. Face à l'ouragan prévisible qui se déclenchera une nouvelle fois et qui va presque anéantir un peuple et une culture, Otto Dix parle de son pays à travers ceux qui ont forgé son âme…" Extrait de "Pour la dignité du futur" par Jean-Louis Prat.

 

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