"PAUL DELVAUX 1897-1994". Collectif. Editions Blondé, Wommelgem. 1997. Fort petit in-4, couverture toilée marine sous jaquette illustrée en couleurs. 320 pages. Textes en Français par Eliane De Wilde, Claude Lévi-Strauss, Charles Van Deun, Gisèle Ollinger-Zinque, Frederik Leen, Laurent Busine, Philippe Roberts-Jones, Pieter De Reuse, Paul Louis Spaak, illustré de nombreuses reproductions photographiques noir & blanc in-texte ainsi que de 229 couleurs et noir & blanc hors texte d'œuvres de Paul Delvaux. Ouvrage réalisé dans le cadre de l'exposition rétrospective, commémorative de son centenaire, au Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique à Bruxelles du 21 Mars au 27 Juillet 1997.

 

"…Delvaux manie le clair-obscur en virtuose, mais sa façon de l'employer s'éloigne du simple réalisme. Dans les scènes qu'il représente, les éclairages ne se plient pas docilement aux lois de l'optique. Le jeu des ombres et des lumières possède son propre rythme : leur valeur expressive et le sujet du tableau sont en relation contrapuntique. Souvent, les figures paraissent irradier la lumière plus qu'elles ne la reçoivent : ou la lumière provient d'ailleurs que de ses sources supposées : ou bien encore elle entretient avec celles-ci un rapport prémédité qui ajoute à l'espace une dimension pleine de mystère. Offerts d'abord à la connaissance, ces tableaux sont aussi transparents en profondeur. Le peintre récuse la perspective dite aérienne qui, pour créer l'illusion de la distance, grisaille progressivement les tons. Chez Delvaux, les lointains sont aussi nets et précis que les premiers plans. Il construit des perspectives impeccables et d'une fascinante complexité en recourant à la seule science du dessin : c’est-à-dire, dans ce cas aussi, par des moyens non pas sensibles, mais intellectuels…" Claude Lévi-Strauss.

 

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