"LOUISE NEVELSON – CNAC 1974". Collectif. Editions Centre National d'Art Contemporain & Weber, Paris. 1974..
Ref LAR0307
LOUISE NEVELSON – CNAC 1974
"LOUISE NEVELSON – CNAC 1974". Collectif. Editions Centre National d'Art Contemporain & Weber, Paris. 1974. Imprimé en Suisse. Grand in-8, dos droit, couverture souple cartonnée photo (état d'usage). Non paginé (122p dont 22p en papier calque imprimé). Texte bilingue Français / Anglais par Frances Beatty & Gilbert Brownstone, traduction par Anne Hindry illustré de nombreuses reproductions photographiques, 10 vignettes noir & blanc in-texte et 58 hors texte, 54 en noir & blanc et 4 en couleur, dont 11 en double page, d'œuvres de Louise Nevelson. Ouvrage réalisé dans le cadre de l'exposition consacrée à l'artiste au Centre National d'Art Contemporain, Paris, du 09 Avril au 13 Mai 1974.
"Louise Nevelson transcende la sculpture. Chacune de ses pièces porte témoignage d'un monde mystique, une quatrième dimension toujours présente qui est l'essence même de son œuvre. Nevelson a développé un primitivisme moderne dont le raffinement n'exclut pas l'authenticité. Elle a trouvé inspiration et orientation dans la force incantatoire de l'art primitif. Elle transforme les matériaux primitifs, des objets trouvés, des déchets en des entités nouvelles et suggestives, dont le mystère et la magie nous imprègnent peu à peu. Mais cette magie se présente comme une totalité rigoureusement ordonnée. Rien n'est laissé au hasard. La structure est toujours affirmée, décidée. Nous sommes conduits à y reconnaître que ce que nous voyons est seulement partie d'un monde de poésie visuelle, Ordre et magie sont les deux principes qui guident Nevelson. L'héritage de l'art primitif et du cubisme est surtout apparent au début des années quarante. Les terres cuites qui datent de cette époque sont des monolithes en miniature, des idoles brisées, la réduction de formes primitives : « Archaic Head », « Abstract Bird Forms » par exemple. A la fin des années quarante, Nevelson commence à utiliser des morceaux d'objets en bois qu'elle a « trouvés ». Elle compose ainsi de petites créations significatives à partir de moulures et de griffons, vestiges probables de quelque balustrade. Elle combine ces objets avec des formes strictement géométriques. La promesse que contiennent ces œuvres, contemporaines des personnages de terre cuite, s'épanouira pleinement dans les années cinquante. Le travail de Nevelson devient alors plus subversif, dans et par son silence même, à mesure qu'il se fait plus complexe. L'ombre mystérieuse de ses « murs », par exemple, nous envoûte et bientôt nous englobe. Par-là, Nevelson accomplit le vœu des surréalistes pour qui l'œuvre d'art doit prendre charge et possession du spectateur. Nous sommes confrontés, de plus en plus instamment, à une réalité qui nous est presque familière, sans que nous puissions toutefois l'identifier jusqu'à ce que nous immergions dans le monde de l'artiste et qu'il se fasse nôtre. L'œuvre devient, ainsi que le dit Nevelson, un « état d'esprit », une « vie totale »…" Extrait de "La permanence de Nevelson" par Frances Beatty & Gilbert Brownstone.
Ref LAR0307